Résumé
Depuis les années 1990, mais surtout au cours des 10 dernières années, la méditation est devenue extrêmement populaire en Amérique du Nord et en Europe. Livres best-sellers, revues, émissions, applications pour téléphones et tablettes… la méditation est partout, et partout elle est présentée comme la panacée aux maux actuels : dépression, anxiété, insomnie, mais aussi problèmes cardiaques, relationnels, productivité au travail, etc. Alors qu’il y a peu de temps, la méditation était associée à une forme d’ésotérisme oriental, voici qu’elle est aujourd’hui pleinement intégrée dans les entreprises privées, les services et les soins de santé (mentale et physique) et jusque dans les écoles primaires. Le Québec ne fait pas exception à cette vague, bien qu’on reconnaisse ici une plus grande réticence qu’ailleurs face à cette pratique corps-esprit qui nous vient d’Orient. La sensibilité – voir la réaction épidermique – des Baby-Boomers d’ici envers tout ce qui ressemble de près ou de loin à la religion n’est sans doute pas étrangère à cette méfiance envers toute forme de pratique rituelle, même apparemment laïcisée. Cette réticence et ces craintes envers la méditation sont-elles fondées?
Afin de porter un jugement éclairé sur la méditation et ses enjeux, nous proposons tout d’abord d’en décrire les trajectoires historiques de déploiement, de l’Asie du Sud-Est au Québec, en passant par les États-Unis. Ensuite, il s’agira de présenter les effets scientifiquement avérés de la méditation sur la santé et les limites des études réalisées. Pour terminer, une courte expérimentation de la présence attentive permettra de comprendre en quoi cette technique est à la fois si simple et si complexe.
Dates
26 avril 2023
13 h 30 à 15 h
Lieu
UQAC | P0-5000
Nombre d’heures
90 minutes
Frais d’inscription
Gratuit
Formateur
Docteur en science politique (Institut d’études politiques de Bordeaux, France) et Docteur en sciences des religions (Université du Québec à Montréal / Concordia University / Université Laval), est également diplômé en histoire (maîtrise et Diplôme d’études approfondies) de l’Université Jean Moulin – Lyon 3.
Il est professeur agrégé au Département des sciences humaines et sociales et directeur de l’Unité d’enseignement en études religieuses, en éthique et en philosophie de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il dirige le Laboratoire d’expertise et de recherche en anthropologie rituelle et symbolique (LERARS) et travaille sur les enjeux éthiques de l’intégration des approches spirituelles en santé et services sociaux ainsi qu’en éducation. Il est spécialiste des programmes de Culture et citoyenneté québécoise et d’Éthique et culture religieuse. Il a longtemps étudié le Service d’animation à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire. Formé à la méditation pleine conscience et à son enseignement, il s’intéresse principalement à ses aspects spirituels, transformés par l’intégration laïque en cours en Amérique du Nord, en particulier au Québec.